Anarchistes contre le mur (AATW) est un collectif d’activistes luttant contre toutes formes de ségrégation, d’apartheid, d’incarcération sociales et politiques dénaturant spécialement les valeurs démocratiques respectant le droits des minorités et d’autodétermination des peuples.
Le collectif Anarchistes contre le mur est particulièrement engagé depuis quatre ans dans la lutte contre la construction du mur et de la barrière de séparation que le gouvernement israélien a débuté depuis 2003. C’est afin de dénoncer le mensonge du plan sécuritaire israélien que le collectif a rejoint sur le terrain la lutte menée par les divers comités locaux des villages affectés par l’existence du mur.
La lutte contre la construction et l’existence du mur s’étend à un nombre de villages palestiniens directement et indirectement concernés de plus en plus important, malgré les représailles, la répression et la violence perpétuées par l’armée israélienne contre la population palestinienne.
La présence du collectif sur le terrain favorise la création de réelles relations entre les deux peuples divisés par des politiques d’états. Elle encourage chaque village à s’engager dans la lutte globale s’étendant sur toute la longueur du mur. Elle maintient un point critique et alternatif de l’opinion publique israélienne trop souvent alignée à la politique de son gouvernement.
Les risques encourus par le collectif sont élevés et ont un prix. Un prix que chaque membre est près et disposé à payer de sa propre personne : Blessures irréversibles, année d’incarcération ou expulsion du territoire. Ils ont également un prix économique.
Venez vous informer plus amplement lors de la projection du film : In Working Progress et venez soutenir le collectif par votre contribution financière.
Alexandre Goetscmann & Guy Davidi
Anarchistes contre le mur : appel de soutient financier :
Le collectif Anarchistes contre le mur (Anarchist against the wall : AATW) a été formé durant le mois d’Avril 2003, suite à un campement de résistance qui se teint aux abords du village de Masra, situé à 6 Km de la ligne verte. Sous la pression du chantier du mur confiscant et défigurant ses terres, le comité populaire local du village convoqua israéliennes et israéliens, à venir se joindre à la lutte contre le plan de ségrégation mis en force par leur propre gouvernement.
En décembre 2003, à Deir Ballut, village voisin de Masra, un nouveau camp de résistance pris le jour. Une des actions que le collectif AATW coordonna fut de revenir à Masra pour intervenir directement sur l’élévation de la barrière de séparation, en y sectionnant le grillage de son portail principal. Durant cette action, l’armée israélienne utilisa pour la première fois des tirs de vraies balles à bout portant contre le groupe de manifestants. Gil Na’amati, partenaire du collectif AATW fut grièvement blessé.
Couverte par la majeure partie des médias israéliens, cette action consolida la cohésion du groupe et frappa la conscience populaire israélienne indifférente jusqu’alors à la construction du mur.
2004, surnommée Intifada du mur, fut l’année de soulèvement général qui s’étendit sur toute la longueur de la Cisjordanie. La majeure partie des villages affectés par la trajectoire du mur se révolta et se structura en comités locaux de résistance : Budrus, Deir Qadis, Azawia, Kharbata, Bidu, Beit Surik, Beit Liqia etc. Chaque jour avaient lieu deux à trois manifestations. Le collectif AATW pris de court, ne pouvait ni suivre ni participé à chacune de ces actions. Les manifestations se déroulaient en semaine réduisant ainsi la présence du collectif AATW sur le terrain, alors que l’armée israélienne ne sachant comment réagir face à ce soulèvement généralisé, intervenait avec violence et brutalité. Tanks, hélicoptères, troupes d’élites pénétraient de minuscules réalités rurales comme celle de Budrus, village de 1200 habitants.
En conséquence de ces interventions militaires d’urgences, neuf palestiniens furent tués durant les manifestations contre l’élévation du mur et chaque jour, cinquante à cent palestiniens furent blessés par balles en caoutchouc et hospitalisés. Cette même année, l’armée cessa de construire le mur sur toute sa longueur, afin de se concentrer particulièrement sur certains tronçons stratégiques et d’en assurer la finition. En contrepartie du résultat obtenu par le soulèvement populaire palestinien : ralentissement de la construction du mur, la répression violente de l’armée en affaiblit la motivation et la persévérance. C’est au creux de cette vague qu’un nouveau village prit la relève : Bil’in.
En février 2005 Bil’in réuni par son comité populaire local débuta sa lutte de résistance contre la construction du mur. Bil’in marqua un point de transformation dans la planification et l’organisation des manifestations contre le mur. Les manifestations organisées en fin de semaine, favorisant ainsi la recrudescence de la présence du collectif AATW ainsi que d’autres mouvements israéliens solidaires de la cause palestinienne, prirent un pli d’ordre symbolique plus que d’action de confrontation directe, jouant ainsi sur le pouvoir de communication des medias. Malgré la permanence de la violence militaire, la présence des médias, d’internationaux et d’israéliens en contenait la profusion telle qu’elle fut vécue l’année précédente. La résistance contre la construction du mur pouvait ainsi se déployer à long terme. Chaque vendredi, depuis deux ans et demi, Bil’in tient tête à l’armée israélienne. La relance de Bil’in engagea de nouveaux villages, situés principalement aux abords de Jérusalem et au sud de Bethlehem à prendre action à la lutte : Abud, Beit Sira, Umm Salamuna, El Wallaja etc.
À l’instar de Budrus, le cas Bil’in révéla le mensonge du plan de sécurité du gouvernement israélien. Le mur ne sert pas à protéger la population civile israélienne, mais sert de rempart à l’acquisition illégale de nouveaux terrains en vue d’élargir et d’agrandir les colonies aux seins des territoires occupés. Alors que le tribunal international de la Hague condamna l’entreprise du gouvernement israélien, ce dernier poursuit sans égard son plan d’apartheid contre la population palestinienne qui consiste à diviser la Cisjordanie en cinq enclaves principales. Morcelant ainsi la Cisjordanie et par l’agrandissement de ses colonies existantes dont le mur n’est qu’une façade, le gouvernement israélien tente d’effacer de son panorama la réalité palestinienne et d’englober la Cisjordanie à son patrimoine national.
Conquête d’un territoire par disparition de sa population locale.
Le mur n’est que l’un des éléments d’une machine d’apartheid beaucoup plus complexe et subtile faisant intervenir côte à côte le système judiciaire et militaire.
La construction du mur touche à son terme. À l’intérieur de la Cisjordanie, si l’on considère une même parcelle de terrain, l’entité palestinienne est totalement retranchée de son propre territoire par l’imperméabilité du réseau des colonies et de son réseau de routes agencé.
Joindre le mouvement de soulèvement populaire palestinien devient une entreprise de plus en plus difficile, alors que nous sommes à l’orée d’une période de calme, annoncée par une série de nouvelles négociations, cachant cependant une prochaine révolte.
Le défi des Anarchistes contre le mur est de maintenir et d’élargir à long terme son réseau de communication et de présence sur le terrain en collaboration avec les divers comités populaires locaux.
Les Anarchistes contre le mur perpétuent la visite de nouveaux villages susceptibles de participer à la lutte, maintiennent leur présence durant les diverses manifestations organisées par les comités populaires locaux, programment de nouvelles actions directes visant à enrayer le mécanisme du mur. En effet, le mur est une machine qui nécessite une surveillance ainsi qu’un entretien permanent. À grande échelle et long terme, les coûts excessifs de réparation d’entretien et de surveillance pourraient rendre inefficace le projet du mur.
Afin de rendre efficace son action, le collectif Anarchistes contre le mur appelle à un soutient financier afin de pourvoir principalement :
Aux coûts de représentation légale qui s’élèvent à 30’000 euros par an.
Aux coûts de transport qui s’élèvent à 3’600 euros par an.
Aux coûts de matériel qui s’élèvent à 3’000 euros par an.
Presentation de “in working progress”
Dans l’ombre du désengagement des forces armées et coloniales israéliennes, à l’ouest de Ramallah, sur les terres du village palestinien Bil’in, une nouvelle ville est en construction : Modi’in Illit. Les grandes entreprises en bâtiments para gouvernementales profitent de l’occasion, protégées par l’infrastructure de sécurité israélienne pour étendre de manière illégale le chantier destiné à l’arrivée de nouveaux colons. Les ouvriers palestiniens employés dans des conditions de misère, contribuent paradoxalement quant à eux, à la destruction de leur terre et à la construction du mur qui protégera la nouvelle réalité urbaine.
“In working progress” Trailer on-line, sous-titres en anglais.
http://www.actv.co.il/portal/eportal.asp?movind=378
Background :
La colonie Modi’in Illit située à 4km à l’est de la ligne verte, fut fondée sous le nom de Qyriat Sefer en 1992. En 1996, le nom des dix petits moshav de Qyriat Sefer changea en Modi’in Illit et débuta un plan de transformation de ce complexe d’habitations en ville. La même année le statut municipal de Qyriat Sefer passa à celui de cité urbaine. Par ce changement de statut, la ville naissante bénéficia de plus amples allocations gouvernementales et lui accorda également une indépendance majeure pour la réalisation de son plan de construction et d’expansion. La zone déclarée par Israël appartenant à Modi’in Illit comportait 5’800 dunams (1 dunams correspond à 1000m2) et depuis 2006 Modi’in Illit est la plus grande colonie en Cisjordanie.
La colonie de Modi’in Illit occupe la terre de cinq villages palestiniens : El-Midya, Nialin, Deir Qadis, Kharbata et Bil’in. De plus elle intègre également quelques parcelles appartenant à Safa et au village de Shilta détruit en 1948. Même si l’existence de la colonie nuit à chaque village, l’intensité des dégâts varie de l’un à l’autre. Dans le cas de Bil’in, considéré comme village de moindre importance de part son domaine réduit (4’000 dunams), les dommages sont particulièrement élevés.
La majeure partie des terres de Bil’in située à l’ouest de la barrière de séparation est comprise soit au sein de l’aire déjà construite de la colonie soit à l’intérieur du secteur défini par le plan d’expansion. L’extrémité ouest des parcelles de Bil’in, comportant plus de 200 dunams, est actuellement recouverte de maisons appartenant au quartier de Qyriat Sefer. Deuxièmement, 850 dunams ont été inclus dans les limites du plan 210/8/1et rasés par les bulldozers. Des centaines d’habitations ont déjà vu le jour illégalement et certaines d’entre elles sont dorénavant habitées. Troisièmement une petite aire de 50 à 100 dunams fut annexée par le plan 210/4/2. Le reste du domaine de Bil’in situé à l’ouest de la barrière de séparation est considéré par le plan global de construction comme terrain pour de futures colonies.
Distribution :
Le film était choisi à la sélection officielle des festivals de documentaires suivant : Lussas – Etats Généraux du Film Documentaire (France), RomaDocfest (Italie), Palerme Ecovision festival (Italie), Amnesty Human rights film festival (Nouvelle-zélande), Docusur (Espagne), Jzdocs (Chine), Rostaje (Pologne), Dokumentar (Norvège) et Asterfest (Macédoine).
Info technique :
30 minutes, (2006) Israël - Suisse co-production.
Format : DV, PAL, 4:3. Noir ET Blanc. Stéréo.
Langage : Hébreu, sous titres français.
Les metteurs en scène :
Alexandre Goetschmann, suisse d’origine et spécialiste du Moyen Orient Ancien, est doctorant en Mythologie et Philologie à l’Université de Tel-Aviv. Il travaille depuis trois ans comme opérateur en documentaire et comme écrivain au Moyen Orient. En tant que responsable du studio de photographie du Centre Espoir de Genève et technicien du théâtre Spazio Zéro de Rome, il développe sa passion pour la mise en scène.
Guy Davidi, israélien d’origine, est metteur en scène et enseignant de cinéma. Il se diplôme à l’école d’acteur et mise en scène d’Amir Oryan, « The Room Theatre » Il participe comme opérateur à divers documentaires dont « les Souvenantes » (documentaire de 65 minutes traitant des mémoires israéliennes concernant la déportation de 48 du peuple palestinien) ainsi que « La mère de Hamza » (documentaire de 52 minutes tourné dans un camp de réfugiés).
Pour plus de détails, contacter :
Guy Davidi, 972-544 949 831, guydvd@gmail.com